Swiss Made VFX: DEAD BONES, le bon, la brute et le graphiste

Dead Bones est le nouveau film d'Olivier Béguin (photo qui suit) qui mélange western et horreur. Il s'agit de son 4ème court-métrage. Le film compte déjà une trentaine de séléction dans les festivals !

L'histoire suit les dérives d'un chasseur de primes et de sa proie en terrain inconnu.

Ce court-métrage suisse de 19 minutes a été tourné au mois de mars dans les mythiques studios d'Almeria en Espagne puis s'est poursuivi au studio Rhino à Neuchâtel en Suisse.

S'ensuit, une longue post-production qui se terminera quelques jours avant la première du film au Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel (NIFFF), début juillet 2008.

Sam Rossetti était en charge des effets visuels, il a supervisé le tournage et réalisé les effets dans sa société Contreforme. Il m'a consacré un peu de son temps pour une interview.

VinceFX: Salut, peux-tu nous faire une rapide présentation de toi et de ton studio ??
Sam: Je m'appelle Sam Rossetti et j'ai une société de multimédia nommée Contreforme sàrl.
Nous travaillons principalement dans les domaines du web et du graphisme «classique» (print, corporate, etc.) mais depuis quelques temps nous avons des demandes pour des projets plus axés sur la vidéo (motion graphics, trucages/titrage, etc.). Donc je suis en train de travailler à la création d'une nouvelle entité plus spécialisée dans ces domaines. Accessoirement je donne des ateliers de modélisation/animation 3D à l'eracom (école romande d'art et de communication) de Lausanne et à l'école d'arts appliqués de la Chaux-de-Fonds depuis quelques années.

VinceFX: Quels types et combien d'effets as-tu fait sur Dead Bones ??
Sam: Sans parler des génériques j'ai réalisé un peu plus d'une quinzaine de plans en tout genre pour Dead Bones; masquage d'éléments, ajout d'impact de balles et de fumée lors de la scène de fusillade ainsi que des compositings complets de scènes comme l'explosion de Yannick Merlin ou la décapitation de Yannick Rosset.

VinceFX: Quels logiciels ont été utilisés ??
Sam: Motion est le logiciel qui à le plus été mis à contribution, essentiellement pour la rotoscopie, les effets, le compositing et les trackings 2D, quelques éléments ont dû être modélisés sous Cinema4D pour l'explosion et les tracking 3D ont été réalisés grâce à PFHoe-Pro une version «light» de PFTrack.

VinceFX: Combien de temps as-tu eu pour ce projet et combien étiez-vous ??
Sam: J'ai travaillé seul sur ce projet donc la réalisation s'est faite par étape, mis bout à bout, cela doit tourner aux alentours de trois semaines à un mois sans compter le tournage auquel j'ai aussi participé.

VinceFX: As-tu rencontré des difficultés ??
Sam: J'ai rencontré deux principaux challenges; l'explosion du corps et le tracking des scènes tournées à la steadycam. Nous avons tourné l'explosion dans des décors naturels donc plus la journée avançait et plus les ombres bougeaient, cela a été assez complexe de mélanger trois scène dont les ombres portées étaient toutes différentes. De plus j'ai dû réaliser 5 ou 6 versions avant qu'Olivier Beguin (réal.) et moi-même soyons satisfaits du «style» de l'explosion.

En ce qui concerne le tracking des scènes tournées à la steadycam, la plupart du temps un tracking 2D était suffisant grâce au montage assez nerveux des plans, mais pour certains plan ou la caméra suivait les acteurs sur de longues distances j'ai dû faire appel à PFHoe-Pro pour tracker en 3D.

Sinon je m'attendais à avoir pas mal de problème sur la décapitation, mais étrangement cela n'a pas été le cas; comme cette scène a été tournée en studio et que nous avons pris le temps de faire les choses dans les règles, le compositing de ce plan à vraiment été rapide.

VinceFX: Quels sont tes projets ??
Sam: Les producteurs de Dead Bones travaillent sur le projet du long métrage et j'espère avoir le plaisir d'en superviser les effets numériques mais c'est encore de la musique d'avenir. Je me réjouis aussi de réaliser un clip à effets pour un groupe de métal romand début 2009 et finalement je vais tout faire pour avoir l'occasion de développer plus avant cette activité au sein de mon studio.